La mère du rappeur Zola tuée à Lure : prison avec sursis pour l’automobiliste.
Le 19 juin 2023, une femme qui circulait à vélo était fauchée par un automobiliste et décédait sur les lieux de l’accident. La victime, mère du rappeur Zola, roulait sur la piste cyclable avant d’être percutée par l’arrière. Neuf mois plus tard, l’automobiliste responsable a été reconnu coupable et a écopé d’un an de prison avec sursis.
En juin 2023, le rappeur Zola avait posté un émouvant message pour rendre hommage à sa mère, décédée tragiquement dans accident de la route du côté de Lure, alors qu’elle circulait à vélo. Neuf mois plus tard, Aurélien Zola Nzuzi ainsi que sa famille étaient assis sur les bancs du tribunal de Vesoul, ce jeudi 14 mars, pour le procès de l’automobiliste ayant causé ce dramatique accident. L’homme comparaissait pour homicide involontaire.
« Notre famille est morte ce jour-là, mon cœur est mort ce jour-là », « on a perdu la joie de vivre incarnée », « quand j’accomplis quelque chose aujourd’hui, je n’en suis même pas fier car elle n’est pas là pour le voir ». Ces témoignages, forts et remplis d’émotions, ont été prononcés par l’artiste et sa famille au moment d’évoquer la victime, âgée de 55 ans.
« Pardonnez-moi »
À la barre, l’automobiliste, un homme de 75 ans, est revenu sur ce dramatique accident : « Je circulais sur la voie d’insertion, je regardais sur ma gauche pour m’insérer sur la départementale et je n’ai pas vu le vélo qui roulait sur la piste cyclable, entre la voie d’insertion et la départementale ». Sanglotant, le septuagénaire a également demandé pardon : « Pardonnez-moi. Aujourd’hui encore, je ne sais pas expliquer ce qu’il s’est passé ». Des paroles attendues par les parties civiles car le prévenu n’a pas toujours reconnu les faits. Lors de son audition, un mois après l’accident, il avait ainsi expliqué ne pas être responsable car la victime n’était pas sur la piste cyclable. « Je lui reproche d’avoir essayé de travestir la vérité », a notamment expliqué un proche.
« Vous avez forcément commis une erreur quelque part »
Du côté des deux avocats des parties civiles, on a tenté de comprendre ce qu’il s’est passé au moment du drame. « Vous avez forcément commis une erreur quelque part », estimait Maître Ruben, l’avocat de Zola. Le prévenu étant formel : « Je roulais à 50 ou 60 km/h maximum ! ». Les antécédents des infractions au Code de la route du septuagénaire ayant également été passés au crible ont révélé qu’il avait écopé de quatre contraventions, dont deux pour excès de vitesse. « Des petits excès de vitesse », a alors glissé le prévenu. « Je ne pensais pas que ma conduite était remise en cause, je me considère comme un bon conducteur ». Antoine Celle, substitut du procureur, a lui estimé que « cet accident n’est pas dû à la faute à pas de chance. Si vous êtes ici, c’est qu’il y a une faute pénale ».
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- Date: 14 mars 2024
- Titre: L’Est Républicain
- Auteur: Mathis Raguin
- Photo: Lucas Brunner
- Catégorie: Articles de presse