
Auprès du Parisien, les avocats d’Owen Cenazandotti (« Narutovie ») et Safine Hamadi (« Safine ») affirment que les scènes de violences diffusées en direct étaient essentiellement simulées.
Il y a d’une part la sidération provoquée par le décès en plein direct de Jean Pormanove, Raphaël Graven de son vrai nom, dans la nuit de dimanche à lundi. Et de l’autre le temps judiciaire. Selon le parquet de Nice qui a communiqué jeudi, l’autopsie privilégie une cause « d’origine médicale ou toxicologique » et écarte « l’intervention d’un tiers ». Des analyses complémentaires doivent être menées.
« Mon client et les autres participants à ces directs ne sont pas la cause du décès. L’expertise le dit, c’est une mort dite naturelle », réagit auprès du Parisien Me Phillipe-Henry Honegger, membre du cabinet Ruben & Associés, qui défend Owen Cenazandotti, aka « Narutovie », l’un des collègues streamers de Jean Pormanove. Me Tom Michel, avocat de Safine Hamadi, alias « Safine », tient la même position.
« Tout cela n’était que fiction »
Owen Cenazandotti « se sent soulagé que l’autopsie » ait révélé « la réalité qu’il connaissait ». Depuis le décès de « JP », des extraits vidéos dans lesquels « Narutovie » et « Safine » font subir des humiliations, des moqueries et frappent Raphaël Graven affluent sur les réseaux sociaux. Owen Cenazandotti, qui a « perdu un ami », est « accablé par le déchainement médiatique dont il est la victime », selon son avocat.
« Tout cela n’était que fiction, c’étaient des rôles et c’était faux », défend Philippe-Henry Honegger. « Effectivement, cela semble très réaliste et on peut être choqué moralement par ce type de contenu », reconnaît-il toutefois. « C’était peut-être le but », poursuit-il en comparant ces scènes à ce qui se passe lors de combats de catch.
« Narutovie » et « Safine » avaient tous les deux déjà été placés en garde à vue début 2025 à la suite d’un article de Mediapart concernant des vidéos dans lesquelles « des personnes susceptibles d’être vulnérables (notamment Jean Pormanove) faisaient l’objet de violences et d’humiliations parfois encouragées par des versements d’argent des spectateurs », selon le procureur de Nice Damien Martinelli. Ils avaient été relâchés et Raphaël Graven avait « contesté fermement être victime de violences ». Cette enquête est encore en cours, tout comme celle sur la mort de « JP ».
« À l’époque, les policiers et le procureur ont considéré qu’il n’y avait pas d’emprise ou d’images pénalement répréhensibles, alors qu’ils ont entendu tous les intéressés », rappelle Philippe-Henry Honegger. « Quand on a interrogé le principal intéressé (Jean Pormanove), il a lui-même dit que c’était pour de faux », ajoute-t-il.
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- Date: 23 août 2025
- Titre: www.leparisien.fr
- Auteur: Louis Valleau
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- Catégorie: Articles de presse