Le jeune homme de 24 ans n’a pas été considéré comme étant le « patron » d’un point de vente. Mais il reste en détention.
La plaidoirie de Me Ruben n’a pas laissé le tribunal correctionnel de Compiègne indifférent. Son client, Gauthier Tronquoy, un jeune Compiégnois de 24 ans, n’a finalement pas été considéré comme étant la tête d’un trafic de stupéfiants. Il a « seulement » été condamné pour offre ou cession de stupéfiants en récidive. Des faits pour lesquels il devra purger une peine de trois ans d’emprisonnement.
Pourtant, le parquet de Compiègne voulait lui faire porter un rôle bien plus important. En s’appuyant sur des témoignages de consommateurs et des surveillances effectuées par la police, le ministère public affirmait que le jeune homme, sans emploi, tenait un point de vente dans le square Baudelaire, au Clos-des-Roses à Compiègne. « Un trafic extrêmement lucratif » qui rapportait entre 10 000 € et 15 000 € par jour.
« Mon client n’est rien ! »
« Quand on est le patron, on n’est pas sur le point de vente. On reste dans l’ombre, a souligné Me Ruben. Mon client n’est rien ! Il faut le juger pour ce qu’il a fait, pas pour ce qu’on veut le faire passer. »
A la barre, Gauthier Tronquoy a expliqué « surveiller les clients » et être rémunéré 50 € par jour par le vendeur. « Je venais quand on me le demandait. Je n’ai pas la tête sur les épaules pour faire régner un trafic », a-t-il assuré aux juges.
Un autre homme, qui comparaissait à ses côtés pour complicité, a quant à lui été relaxé. Dans son appartement, qui servait de lieu de repli aux dealers, aucun stupéfiant n’a été retrouvé durant une perquisition. « On a abusé de son hospitalité. Il a été dépassé », a plaidé son avocat, Me Szymanski.
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- Date: 27 juin 2019
- Titre: Le Parisien
- Auteur: Cindy Belhomme
- Photo: Le Parisien
- Catégorie: Articles de presse